C'est la crise. Cette fois, c'est sur... Quand on regarde pourquoi on en est là, et à quoi ça va nous mener, ça fait froid dans le dos. Les médias se plaisent à nous expliquer ça en long en large et en travers. Mais peu s'attarde sur les conséquences de cette crise pour les petits, les employés, les ouvriers, les citoyens.

Les origines de la crise, rappelons la : normalement, les banques sont un organe qui stocke l'argent des gens qui en ont trop - les petits ou gros épargnant - pour en prêter, moyennant un loyer raisonnable, à ceux qui n'en ont pas. Chacun y trouve son compte, les risques sont limités, mais les gains également. L'équilibre de tout le système repose sur le fait que les banques doivent toujours garder un fond de trésorerie qui représente un certain pourcentage de ce qui est déposé (en clair, quand vous mettez 100€ à la banque, ils n'ont le droit de prêter que 90€ et doivent stocker 10€). Cet équilibre a été rompu par Alan Greenspan qui, pour assurer un plus fort taux de liquidité, a autorisé les banques américaine à prêter plus. Par ailleurs, des banques d'affaires sont apparues. Leur but étant de spéculer sur l'argent : faire de l'argent avec de l'argent. Spéculation souvent déconnectée de la réalité des entreprises.

Trop de liquidité, des banques d'affaire peu regardante sur les conditions de prêt du moment que cela rapporte : cela a conduit à la catastrophe que l'on commence à poindre. Car si pour les banques, les jeux sont fait, pour les entreprises, c'est une autre histoire. Les banques, méfiantes, vont maintenant demander des garanties inconsidérées aux particuliers et entrepreneurs en manque de liquidité. Conséquence : un couple qui voulait s'acheter une maison va se voir refuser un prêt. Outre le fait que cela va gêner l'accession à la propriété, cela va aussi engendrer une baisse des prix de l'immobilier puisque les biens sur le marché vont plus difficilement trouver preneur. Conséquence au niveau des entreprises, un entrepreneur qui doit faire des investissement pour développer son entreprise va voir ses lignes de crédit diminuer. Pire, certains vont sans doute se retrouver rapidement en cessation de paiement faute de banques pour fournir les liquidités. Cela va se traduire inévitablement par des salaires impayés, des faillites et donc une élévation du taux de chômage, aussi bien chez les employés que chez les cadres.

Perspective bien peu réjouissante. On est pas là de retrouver le plein emploi. Comme le disait Raymond Barre en 1976, le bout du tunnel n'est peut être pas loin. Son tunnel s'est semble t'il transformé depuis en labyrinthe, dont on peut parfois douter qu'il ait une sortie.