La marque du changement
Par Tizel le mercredi 27 juin 2007, 08:51 - 3098 lectures
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Comment laisser une trace de notre passage...
Beaucoup de gens cherchent à laisser une trace en ce bas monde. Laisser une trace, une oeuvre, un blog peut être, pour montrer que l'on a existé est quelque chose qui peut paraitre important pour justifier du fait que la vie a value d'être vécue.
Appliqué au monde de l'entreprise, cela peut faire des ravages. Tout dirigeant va chercher à laisser sa pâte, à laisser une trace de son passage. A réaliser de grands changements pour justifier de ses activités auprès du comité d'administration. Pour laisser un souvenir de son passage aux employés. Entreprendre, c'est effectivement tenter de nouvelles choses, de grandes choses, en espérant un bénéfice en retour. Mais des fois, ne vaut-il mieux pas ne rien changer.
Le changement pour le changement conduit à prendre des décisions vraiment bizarre, pour ne pas dire débiles. Détruire des choses qui marchent parfaitement, lancer une procédure de réduction d'effectif alors que rien ne l'impose, changer le nom de la société ou le logo. Remodeler l'organisation de la structure... Cela conduit à une désorganisation complète des équipes, une démotivation, une perte de repères et d'identités qui est complètement contre-productive. A restructurer en permanence, les gens ne savent plus trop bien quel est leur rôle dans la société... Alors, quand tout marche bien, le rôle d'un bon manager n'est-il pas plutôt de préserver la bonne ambiance, la bonne production et au final le bon développement de son entreprise ?
Commentaires
ça devrait aussi s'appliquer aux ministres (et surtout à l'éducnat)
Un ministre de l'éducnat qui réforme à la hussarde se met prof, parents, élèves et administratifs à dos, ses réformes ne passent qu'en partie, sont vidées de leur substance, n'en restent que des vagues commissions inutiles supplémentaires, un gachis immense, un désorganisation totale de l'année scolaire et le ministre est remercié.
Un ministre de l'éducnat qui guide le ministère à un rythme normal, qui réforme petit à petit et qui ne jette personne dans les rues n'aura sûrement pas résolu les problèmes que son collègue pensait résoudre, mais il aura surtout évité d'en créer.
Dans les deux cas, le ministre sera honni et détesté : soit pour son action inconsidérée, soit pour son immobilisme !
Merci Fred pour ce commentaire tout à fait à propos... J'en discutait justement hier avec une prof d'anglais, qui était tout à fait d'accord avec toi. Puisse le ministre de l'éducation nationale actuel t'entendre...
Tizel