Bagdad Café. Je vous avais parlé du film, de son adaptation en comédie musicale, et maintenant, je vous parle de la critique qu'en a fait Le Monde. Décidément, je ne comprendrais jamais les critiques d'art, qui passent leur temps à critiquer tout ce qu'ils vont voir, et à encensé ce qu'ils sont sans doute les seuls à comprendre (à moins qu'ils encensent les spectacles qu'ils ne comprennent pas de peur de passer pour des incultes...).

Aujourd'hui, je suis tombé sur la critique de Bagdad Café, que le journaliste du monde trouve "sans saveur". Bon, OK, ce n'est peut être pas LA comédie musicale du siècle. Mais bon, pourquoi tant de haine ? Pourquoi prendre un malin plaisir à détruire, de façon aussi méchante, un spectacle qui est somme toute, très divertissant, et bien mieux que certaines soupes qu'on a pu nous servir ces dernières années. Les musique de la comédie sont assez sympathique, et pourtant le journaliste trouve que c'est "Une musique qui prouve que l'inspiration d'un auteur de tubes peut connaître de rares hauts et beaucoup de bas." Bon, Ok, tous les goûts sont dans la nature, mais bon. Mieux, d'après le journaliste "Blanca Li a réalisé une chorégraphie hip-hop qui ferait ricaner les gamins des rues par sa ringardise". Bon, OK, les chorégraphies sont bon enfant - mais de qualité - mais bon, c'est une comédie musicale familiale et je vois quand même mal des chorégraphie de Hip Hop des banlieues s'insérer dans une histoire qui, à la base, se passe plutôt vers la fin des années 80. J'adore aussi quand le critique fait de la poésie, en essayant de s'élever au dessus des artistes qu'il critique - histoire de bien montrer que, lui, il maîtrise son sujet. Ainsi, la critique de la comédie se termine par cette jolie phrase : "On ne s'ennuie pas, mais on sort de Bagdad Café en se disant que ce produit dérivé a décidément la saveur d'un café trop délayé". Bel effet de style, en effet.

Je doute que les critiques seraient aussi critiques si on leur faisait payer leur place, comme tout un chacun. Paradoxalement, on respecte plus un spectacle quand on a payé pour aller le voir... Décidément, j'ai vraiment du mal avec les critiques du monde (il n'y a pas que celle là d'ailleurs). Celle du Figaro est beaucoup plus sympathique, et à mon avis, plus proche du vrai ressentit des spectateurs. Le figaro parle d'une fable humaniste... La chorégraphie ringarde y devient inventive. Les musiques insipides deviennent charmantes et sensuelles.... A croire que les deux critiques n'ont pas vu le même spectacle. 8:8