Depuis quelques mois, les éditeurs de musique ménent une lutte sans relache contre les internautes, accusés, via leur téléchargement, de détruire le marché du disque. En effet, les éditeurs de musique ont remarqué que la baisse des vente des CD musicaux conincidait avec l'augmentation du taux de coinnexion des ménages à Internet. Loin de moi l'idée de nier cette état de fait : certaines personnes téléchergent de la musique, et donc en achéte moins... Mais Internet est elle la seule raison invocable ?

Prenons le budget communication, loisir et multimedia d'une famille (2 enfants de 15 et 18 ans ) il y a dix ans. Ils avaient :

  • Un abonnement téléphonique fixe
  • Une chaine HIFI
  • Un magnétoscope (peu d'achat de casettes, enregistrement d'émission télé)
  • Une console de jeu

Les seuls achats étaient donc des CD et des Jeux. La seule charge "fixe" était l'abonnement téléphonique fixe.

Aujourd'hui, cette même famille a :

  • Un abonnement téléphonique fixe
  • Une chaine HIFI
  • Un magnétoscope (peu d'achat de casettes, enregistrement d'émission télé)
  • Un lecteur DVD
  • Une console de jeu & un ordinateur
  • Un abonnement Internet
  • 3 téléphones portables
  • Un abonnement télévisuel satellitaire

Les charges fixes ont sans doute plus que quadruplé, et le seul achat de CD et de jeux s'est également reporté sur l'achat de DVD. Je prétend que ce poste de dépense a donc plus que doublé en 10 ans... Les salaires n'ayant pas suivit le même rythme, certains produit en souffrent : les CD en font partie, les abonnements téléphoniques fixe également...

Mes les éditeurs de musique sont aussi responsables de l'accélération de la dégradation de leur marché. A force de trop vouloir protéger leur support, ils ont restreint les droits des utilisateurs qui achetaient la musique légalement. Mes parents ont acheté il y a 3 ans un album de musique. Ils l'ont mis dans leur voiture, et, à leur plus grande déception, ils n'ont pas réussit à le lire. Résultat, ils n'ont plus acheté de CD depuis... Pour satisfaires aux internautes demandeurs de téléchargement de musique en ligne légale, les éditeurs de musique ont mis en place des site de téléchargement. Seul probléme, aucun site ne propose de téléchargement "légal" au format le plus répondu : MP3. Tous les formats proposés sont propriétaires et le seul moyen de faire véritablement usage de la musique est de graver un CD puis de le convertir dans le format souhaité. La manipulation est donc inutilement fastidieuse et renforce l'idée qu'il est plus simple de télécharger la musique illégalement. De plus, les tarifs pratiqués ne sont pas moins cher, alors que du point de vue logistique, cela coute moins cher à l'éditeur : pas de support physique, pas de jaquette, pas de boitier, pas de vendeurs à payer, pas de magasin à chauffer...

On peut également s'interroger sur le comportement des constructeurs d'équipements (qui sont souvent les mêmes que les éditeurs de musique). Vous ne trouverez plus désormais de lecteur DVD qui ne lise pas le format DivX. Or, vous en trouvez facilement des DivX légaux vous ? De même, les lecteurs de musique supportent les formats propriétaires IPod (apple) ou WMA (microsoft). Mais tous supportent également le MP3. Quel en serait l'utilité si le véritable standard communément utilisé n'était pas le MP3. Et que dire des abonnement haut débits à Internet qui dépassent souvent les 2MO. Pour l'usage courant, la navigation par internet et les mails, 128ko suffit largement...

Enfin, si les éditeurs de musique donnaient de la visibilité à des artistes qui ont fait preuve de leur talent ailleurs que dans un ersatz d'école artistique (dans des concerts par exemple), peut-être que les CD se vendraient mieux.